Campus du Jardin d’Agronomie Tropicale de Paris - René Dumont

Le Jardin d’agronomie tropicale de Paris René Dumont (JATP) est situé dans le Bois de Vincennes en lisière de Nogent-sur-Marne (94). Il couvre 7 hectares partagés entre un jardin et un campus scientifique et académique. Le campus est inscrit depuis la fin du XIXème siècle dans l’histoire de l’enseignement et de la recherche agricole coloniale, puis tropicale. Aujourd’hui, il regroupe les équipes de 18 institutions actives sur les thématiques du développement durable et de la coopération internationale :

LANCEMENT DU PROJET MERIEM AU MALI

Sous la coordination du Mouvement Sun, le représentant du secrétaire général du ministre de la Santé et des Affaires sociales a annoncé le 22 mai à Bamako le lancement du projet Meriem (« Mobiliser les entreprises sahéliennes pour des réponses innovantes et à large échelle contre la malnutrition ») mis en œuvre dans trois pays du Sahel par le Gret et l’entreprise de conseil Hystra. Au cours des derniers mois, le projet a déjà fait l’objet de lancements similaires au Burkina Faso et au Niger.

Le Cirad

L’organisme français de recherche agronomique et de coopération internationale pour le développement durable des régions tropicales et méditerranéennes

Le Cirad, en bref
Le Cirad est l’organisme français de recherche agronomique et de coopération internationale pour le développement durable des régions tropicales et méditerranéennes.

Statut
Le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) est un Epic placé sous la double tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.

Activités
Ses activités relèvent des sciences du vivant, des sciences sociales et des sciences de l’ingénieur appliquées à l’agriculture, à l’alimentation, à l’environnement et à la gestion des territoires.
Il travaille autour de grandes thématiques telles que la sécurité alimentaire, le changement climatique, la gestion des ressources naturelles, la réduction des inégalités et la lutte contre la pauvreté.

Mission
Avec ses partenaires du Sud, le Cirad produit et transmet de nouvelles connaissances pour accompagner l’innovation et le développement agricole. Il met son expertise scientifique et institutionnelle au service des politiques publiques de ces pays et des débats internationaux sur les grands enjeux de l’agriculture. Il apporte son soutien à la diplomatie scientifique de la France.

Le développement par la recherche
Le Cirad a un objectif prioritaire : bâtir une agriculture durable, adaptée aux changements climatiques, capable de nourrir 10 milliards d’êtres humains en 2050, tout en préservant l’environnement.
Il considère que pour se développer sur le long terme et élaborer des politiques publiques appropriées, une société doit participer à la production des connaissances dont elle a besoin. Ce développement par la recherche repose sur la capacité des pays à se doter d’un système d’enseignement supérieur et de recherche adapté, soutenu par les pouvoirs publics, mais ayant une réelle autonomie d’action.
Du local au global, de par ses partenariats durables, il contribue au développement d’une agriculture au service de tous, et particulièrement des petits agriculteurs, qui constituent l’immense majorité des producteurs.
Il répond ainsi aux défis globaux de la sécurité alimentaire et du changement climatique, mais aussi des 17 objectifs du développement durable de l’ONU (ODD) et de l’accord de Paris sur le changement climatique.

La formation et le partage des connaissances
La formation, la diffusion de l’information, le partage des connaissances et des innovations complètent naturellement la mission de recherche du Cirad en donnant aux partenaires et aux acteurs du développement la capacité de faire les choix qui leur reviennent.
La formation diplômante ou professionnelle dans les pays du Sud est une dimension essentielle. Elle repose sur l’engagement de chaque chercheur.
Le Cirad est aussi un acteur majeur du dialogue entre l’Europe et l’Afrique. Engagé dans de nombreux réseaux européens et internationaux, il facilite l’accès de ses partenaires du Sud aux programmes communautaires et leur insertion dans les réseaux internationaux de coopération scientifique.

Partenariats
Le Cirad dispose d’un réseau de partenaires sur trois continents et de directions régionales, à partir desquelles il collabore avec plus de 100 pays. Son partenariat de long terme est structuré par des dispositifs de recherche et d’enseignement en partenariat (dP) regroupant 200 institutions des pays du Sud, auxquels sont affectés 200 de ses chercheurs (50 % en Afrique, 25% en Asie et 25% en Amérique du Sud).

En France, il offre à la communauté scientifique nationale et internationale un important dispositif de recherche et de formation, situé principalement à Montpellier et dans l’outre-mer français.
Le Cirad est membre de consortiums français Agreenium/IAVFF, Montpellier Université d’Excellence (I-site Muse) et des alliances nationales de recherche AllEnvi, Avieasan et Ancre.

Le Cirad en chiffres
1650 salariés, dont 800 chercheurs.
Des activités en partenariat avec plus de 100 pays et 200 institutions.
3 départements scientifiques : Systèmes biologiques (Bios), Performance des systèmes de production et de transformation tropicaux (Persyst), Environnement et sociétés (ES).
33 unités de recherche.
13 directions régionales à travers le monde.
Une vingtaine d’outils collectifs de recherche accessibles aux partenaires du Sud et européens.
Près de 5 millions d’euros consacrés à la formation doctorale.
Plus de 400 doctorants encadrés chaque année, dont 60% originaires d’un pays du Sud.
Des masters internationaux créés avec les grandes écoles ou les universités des pays du Sud.
800 chercheurs et techniciens du monde entier accueillis et formés chaque année.
Un budget annuel d’environ 200 millions d’euros.
Index égalité femmes – hommes : la note obtenue par le Cirad au 1er mars 2019 est 86 sur 100.

Territoires traslapados: Mécanismes de dépossession au MexiqueElena Lazos Chavero (IIS-UNAM, Prof. invitée par l’IHEAL)

L’appropriation globale par les compagnies transnationales de l’espace local ne passe pas toujours par l’achat ou par l’accaparement des terres.Les mécanismes contemporains de dépossession territoriale se tissent autour de l’accaparement des terres aux mains d’acteurs privés, mais aussi àtravers le contrôle de semences et de l’agrodiversité, l´introduction de cultures génétiquement modifiées, l’expansion des paquets agrochimiques,la pollution de rivières et de sols, le déboisement ou par l’expertise de la conservation. Dans cette présentation, je vais analyser le cas de l’impositiondu soya génétiquement modifié au sud du Mexique et les conséquences sur les activités traditionnelles agricoles, particulièrement sur l’apiculture.Depuis 2003, le soja GM a commencé à être cultivé de manière non commerciale. Cinq ans après, il s’est étendu rapidement parmi les propriétésprivées de mennonites et de petits paysans qui ont loué leur terre. Trois ans après, les apiculteurs ont reçu une communication de l’UnionEuropéenne les avertissant d’une possible négation de l’introduction du miel à cause de sa pollution par le pollen provenant du soja GM. Qui etcomment finalement contrôle le territoire des communautés maya ?La retroalimentación de los espacios: entre lo local y global. Un acercamiento epistemológicoKatarzyna Dembicz (CESLA, Universidad de Varsovia, Prof. invitée par l’IHEAL)El accionar en y desde el espacio local tiene múltiples consecuencias. Sea como un efecto de reacción y resistencia a las influencias externas, seacomo la misma expansión de la localidad. Reflexionando sobre el Gran Caribe, queremos enseñar ejemplos de este fenómeno muy bien conocidoen el mundo, pero que hoy día adquiere múltiples facetas, por motivo de un amplio abanico de actores y dimensiones en las cuales se desarrolla.Dispersion territoriale des grands projets de développement : Stratégie étudiée ou emballement du processus d’accumulationcapitalistique ?Hélène Roux, UMR Développement et SociétéLes programmes d’infrastructures conjugués à une trame complexe de projets de développement ne constituent pas, en eux-mêmes, un processusd’accumulation de richesses mais une armature indispensable pour rendre fonctionnels des mécanismes d’investissements capitalistes toujours plusvolatiles. Les projets très divers déployés dans des zones d’intérêt économique spécifiques – qui s’articulent entre eux et/ou directement avec lesmarchés extérieurs –, s’inscrivent-ils en cohérence avec cette logique ? Quels sont leurs effets dans les territoires concernés ?

Une géographie de l’insécurité alimentaireen Afrique de l’Ouest.Temporalités et spatialités du risque et de la décision

Soutenance d’Habilitation à diriger des recherchesde Pierre Janin, géographe, chercheur à l’IRD etdirecteur de l’UMR Développement et SociétésUne géographie de l’insécurité alimentaireen Afrique de l’Ouest.Temporalités et spatialités du risque et de la décisionVendredi 27 mai 2016 à 14h30IEDESUniversité Paris 1 Panthéon-SorbonneAmphi 1, 1er étage45bis, avenue de la BelleGabrielle94736 Nogent sur Marne cedexJury composé de :• Richard Banégas, Professeur à Science-Po Paris• Patrick Caron, Directeur général délégué du CIRAD• Bernard Hubert, Directeur de recherches à l’INRA et Directeur d’études à l’EHESS• Emmanuel Grégoire, Directeur de recherches à l’IRD• Frédéric Landy, Professeur à l’Université Paris-Ouest Nanterre• Bernard Tallet, Professeur à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, tuteurLa soutenance sera suivie d’un pot amical

Le dossier d’Habilitation à diriger des recherches est construit autour de deux volumes :

Volume 1 : Du changement rural à la sécurisation alimentaire :un itinéraire scientifique

Ce volume est organisé en deux parties :• La première est consacrée à une présentation de l’itinéraire de recherche avec ses étapes,ses programmes, ses collaborations et ses engagements;• la seconde présente une sélection de 14 articles publiés et mobilisés dans le volume 2;

Volume 2 :L’insécurité alimentaire :entre géographie du risque et géopolitique du développement

Ce volume constitue une synthèse originale sur les évolutions des paradigmes et des interventions dans lechamp de l’insécurité alimentaire. Il est structuré en trois parties :• La première, « Temps, espace et risque : pour une géographie de l’insécurité », pose les basesconceptuelles d’une géographie de l’insécurité alimentaire qui croise le temps et l’espace commecatégories d’analyse et comme marqueurs du changement. Un premier chapitre s’intéresse à larelation entre imprévu et risque (Chapitre 1), le second sonde le lien entre ressource et risque(Chapitre 2) et le dernier tresse une grille d’analyse spatio-temporelle des crises à partir d’unetypologie du risque d’insécurité alimentaire (Chapitre 3).• La seconde partie, « Crises alimentaires : une mise en perspective conceptuelle, analytique etcontextuelle », se consacre à la question des crises alimentaires, du point de vue de leur quali-fication, de leur (re-)présentation et de leur quantification. Si le Chapitre 4 pose, d’emblée, leurdimension théorique, il n’ignore pas leur rôle instrumental, comme enjeu, comme arène et commescène. Le Chapitre 5 approfondit la question de la classification des crises alimentaires à partir detypologies établies avant d’en proposer une grille interprétative originale. Les Chapitres 6 et 7, pourleur part, étudient la crise alimentaire malienne de 2004-2005 sous deux angles : commephénomène hérité et comme événement situé.• Enfin, la troisième partie, « La lutte contre l’insécurité alimentaire : entre technique et politique »,s’intéresse à l’ensemble des ressources mobilisées en Afrique de l’Ouest pour lutter contre la faim.Ces dernières se déclinent autour de concepts-clés, de cadres stratégiques et d’instruments. Au-delàde leur diversité apparente ou revendiquée, ils paraissent proches, voire redondants (Chapitre 8).Quant à l’ingénierie des outils, elle apparaît bien comme une manière technocratique de gouverner(Chapitre 9) dont les politiques alimentaires n’en seraient qu’une des expressions (Chapitre 10).

APPEL A CONTRIBUTIONS « L’APPROVISIONNEMENT ALIMENTAIRE ENTRERESSOURCES ET POUVOIRS »

Revue internationale des études du développement
N°236 2018-4
CoordinationPierre Janin, géographe, IRD, UMR Développement et sociétés – FranceEric-Joël Fofiri Nzossié, géographe, université de Ngaoundéré – Cameroun

Contextualisation
L’approvisionnement est une fonction centrale pour atteindre la sécurité alimentaire, mais il ne peut, pourautant, la garantir seul. Même si l’on s’efforce de l’aborder de manière globale - chaîne ou système (AFD,2015) -, cette question a souvent été réduite à certaines étapes (Padilla et Bencharif, 2001), toutparticulièrement celles de la commercialisation et de l’acquisition d’aliments pour répondre à une demandeimmédiate ou pour faire des réserves. Or, les pratiques et les logiques sont plurielles et la question peut êtreenvisagée en termes d’enjeux sociétaux et politiques, du point de vue des acteurs impliqués ou en termes dejeux de pouvoir et de rapports de force (Watts, 1991), qu’il s’agisse des relations de dépendance, desalliances, des arbitrages, ou encore des dimensions identitaires de la satisfaction alimentaire.Des questions de sécurité et de souverainetéDe l’individu jusqu’au territoire national, l’approvisionnement tend à être assuré, sans être toujours garanti, tantles aléas et les contraintes sont multiples. Entre les fluctuations des volumes, les transports et contrôles ou lesattentes nouvelles, l’approvisionnement apparaît comme un système nécessitant de véritables compétences, unbon capital relationnel et une adaptabilité importante. Le fait que les réseaux ont été à peu près capables decouvrir la demande de denrées qui a résulté de la croissance rapide des villes mérite d’être souligné(Chaléard et al., 2002).Les études réalisées, d’approches plutôt géographiques et économiques, ont ensuite intégré certains aspectsnutritionnels délaissés, au regard de différents prismes disciplinaires. L’approvisionnement des ruraux a été peuétudié et si les programmes d’ajustement structurel entendaient renouveler les priorités politiques (Coussy,1990) et promouvoir les filières locales, les États, en revanche, n’ont cessé de reconduire le « biais urbain »(cheap food policy, local food systems). Et ce, pariant toujours sur un effet d’entrainement de la demande desconsommateurs sur les systèmes locaux de production (Temple et al. 2009). Désormais, les relations entreproducteurs et consommateurs sont questionnées et peu à peu reconfigurées, via l’émergence de circuits deproximité, alternatifs, localisés (Chiffoleau, 2008 ; Van der Ploeg et al., 2012).
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2Un temps négligée, la question de l’approvisionnement a été remise à l’agenda des gouvernants (Nally, 2011),face à des incertitudes pesant sur l’alimentation des populations urbaines, du fait de l’absence de politiquesdédiées et face aux risques humanitaires pour les populations déplacées en zone de violence endémique.Une diversité de pratiques et de modalitésLa question de l’approvisionnement peut être abordée sous l’angle de la circulation spatiale des ressourcesalimentaires via différents canaux - privé, associatif, familial, institutionnel, marchand. Les importationsexpriment toujours une certaine forme de dépendance, en revanche, les péréquations entre les zonesexcédentaires et celles déficitaires au sein de filières courtes (Goossens et al., 1994), ou longues etinstitutionnalisées (Fromageot, 2005), sont moins connues.L’approvisionnement est également caractérisé par des échanges non marchands et non monétarisés, toujoursdifficiles à évaluer, via certaines pratiques de redistribution sociale – entre cellules familiales distantes ouproches (Tawodzera, 2013), ou bien via la prise en charge de dépendants alimentaires au sein des unités derésidence, comme dans le cadre de contrats informels de travail (Frayne, 2010).C’est donc à la fois les questions du transfert, de la construction du risque et de la mutualisation des ressourcesqui sont en jeu, dans des contextes d’inégalités croissantes et de filets sociaux et communautaires de plus enplus sélectifs. À cet effet, l’approvisionnement peut être analysé en termes de droits et d’obligations individuelscomme collectifs, mais aussi de politique alimentaire publique, territorialisée et durable, impliquant de plus enplus d’acteurs privés.Au-delà, c’est également la nature des liens qui organisent les systèmes qu’il est souhaitable d’appréhenderdans des espaces sociaux et économiques où la confiance fait parfois défaut. Entre les polarisations exercéespar certains marchés urbains, les différentiels de change liés aux barrières douanières (Egg et Herrera, 1998)et les tentatives de contrôle de certains gouvernants, l’approvisionnement peut se prêter à une analyse entermes de réseaux.Un enjeu fondamental de pouvoirLes producteurs sont de plus en plus incités, par les institutions de développement, à s’impliquer dans lesorganisations censées les représenter, à grouper leurs demandes et à répondre collectivement à des appelsd’offres. Des consommateurs peuvent, quant à eux, chercher à sécuriser leur approvisionnement par uneproduction vivrière propre, tandis que d’autres jouent sur les complémentarités entre marchés. Quant auxcommerçants, leur position fluctue sensiblement selon les volumes traités, la nature des contrats, les jeux derelations et les normes de fonctionnement. Les États, pour leur part, cherchent à profiter de leur retour engrâce partiel dans le champ du développement pour « reprendre la main » (Janin, 2008) via les dispositifsd’aide d’urgence (banques de céréales, coupons alimentaires).Autour de l’approvisionnement se joue donc fondamentalement la reproduction des systèmes sociaux et desmodèles agricoles, surtout dans des configurations spatiales et temporelles où la redistribution est cruciale et oùles aspirations alimentaires individuelles s’expriment plus fortement.Par conséquent, au carrefour des différentes disciplines en sciences humaines, l’approvisionnement peut êtreenvisagé comme un champ de force marqué par des rapports sociaux de pouvoir entre des acteurs diversifiés,aux logiques et intérêts composites. Au-delà de l’expression d’une offre et d’une demande, d’une relation entrebesoins et capacités, l’approvisionnement est une question de géopolitique, marquée par des arrangements,des alliances et des concurrences. Si ces rapports peuvent être modifiés dans certains contextes, notammentdans et au pourtour des villes, ils s’inscrivent néanmoins souvent dans la trajectoire historique de chaquesystème socio-spatial considéré).Axes des propositionsCe Dossier, qui privilégiera l’ouverture des échelles d’analyse (du groupe familial à l’international, enpassant par les échanges à l’échelle nationale) et l’ouverture des aires géographiques et des contextesconcernés, vise à mieux comprendre et à discuter :Le « faire avec » : les régularités du quotidien alimentaireEntre aléas économiques, éclatement des niveaux de l’offre et accroissement des inégalités, comment évoluentles pratiques ? Comment se réagencent les formes du « manger-ensemble » ? Comment les gouvernantsréinvestissent-ils cette question, afin de proposer de nouvelles politiques alimentaires et comment peuvent-ils
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3appuyer certaines formes d’action territorialisée qui leur échappent le plus souvent ? Entre initiatives locales,aspirations individuelles et influences du global, comment se (re-)construisent les identités alimentaires ?Les catégories politiques de l’approvisionnementComment les gouvernants font-ils face aux dilemmes alimentaires récurrents qui s’imposent ? Quels types derelations se nouent entre les différents acteurs stratégiques de l’approvisionnement - État, commerçants,organisations paysannes, entreprises - et comment constituent-elles un pouvoir exercé sur les populations ? Lagéopolitique des marchés internationaux se traduit-elle à l’échelle nationale et régionale ? …Le « fournir à tout prix » : les situations d’urgence sur la selletteLes interventions de développement posent des questions politiques et éthiques fondamentales qui demandentà être bien contextualisées. Se posent les questions de la durée des tutelles et des reconfigurations, à courtcomme à moyen termes, qu’elles produisent. Mais également : comment s’effectuent les opérations de ciblage ?À qui est confiée l’étape finale de la distribution/attribution ? Quels effets exerce l’aide sur les systèmeslocaux d’approvisionnement et de production ? Comment s’effectue la transition entre aide ponctuelle etfourniture alimentaire non humanitaire ? Comment s’opèrent la déqualification et la requalification des acteursimpliqués ?Cadrage / Participation au Dossier du n°236 2018-4 – Approvisionnement alimentaireLes propositions d’articles, en français, en anglais ou en espagnol, présentent le projet d’article en environ4.000 signes, espaces compris, soit environ 500 mots ou une page.La proposition comprend :- Le titre : de 70 signes maximum (avec possibilité d’ajouter un sous-titre)- Un résumé de l’article détaillant la question de recherche, le cadre théorique, le terrain étudié, lesprincipaux résultats- Des références bibliographiques (hors du décompte des signes)Ce Dossier souhaite privilégier une approche interdisciplinaire, selon divers angles. Les auteur.e.s de toutesles sciences sociales et humaines sont appelé.e.s à participer, y compris et sans pour autant s’y limiter : lasociologie, la démographique, l’histoire, la géographie, la science politique, l’économie, l’anthropologie, …Les auteur.e.s sont invité.e.s à explorer la notion à partir d’une lecture des trajectoires internationales,nationales et locales. La mise en contexte d’études empiriques, de corpus originaux, la rencontre entre uneapproche théorique solide et un terrain, sont attendues.Les articles (de 40.000 signes excluant le résumé et la bibliographie), en français, anglais ou espagnol,pourront aborder directement certaines des questions ou des axes mentionnés, ou bien les aborder à traversdes études de cas spécifiques. Les articles proposés devront être des documents originaux. Ils pourronttoutefois avoir fait l’objet de communications à un colloque (avec actes), à condition d’être réadaptés auformat exigé par la Revue internationale des études du développement (voir les consignes aux auteurs sur lecarnet de recherches des publications de l’IEDES.Calendrier de productionLes propositions dʼarticles sont à soumettre avant le 5 janvier 2018 à l’adresse courriel :• de la rédaction : revdev@univ-paris1.fr• des deux co-porteurs de ce numéro :o Pierre Janin pierre.janin@ird.fro Eric Joël Fofiri Nzossié , fofiri_eric@yahoo.fr- Les auteur.e.s présélectionné.e.s par les coordinateurs et le comité de rédaction seront prévenu.e.spar l’équipe de la revue la semaine du 15 janvier 2018.- Les premières versions des articles, conformes aux consignes aux auteurs de la revue, serontenvoyées par les auteurs aux trois courriels précités avant le 16 février 2018.- Le processus d’évaluation durera quelques mois - chaque article - anonyme - sera soumis à unedouble lecture aveugle par des relecteurs extérieurs à la revue, experts sur le sujet traité : lesommaire définitif de ce numéro thématique sera rendu le 10 juillet 2018.
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4- Parution : la sortie en librairie de ce n°236 2018-4 est prévue pour fin novembre 2018.Références bibliographiquesAFD, 2015. Les profondes mutations des consommations alimentaires en Afrique, Question de développement,Synthèses des études et recherches de l’AFD, juin 2015, 4 p.Chaléard J.-L., Moustier P. et Leplaideur A., 2002. « L’approvisionnement vivrier des villes en Guinée : entre fragilitéet dynamisme », Autrepart, n° 23, p. 5-23.Coussy J., 1990. « Politiques agro-alimentaires et programmes d’ajustement structurel en Afrique subsaharienne », p.13-37, in : Blanc-Pamard Chantal, Bonefond Philippe, Couty Philippe, Lassailly-Jacob Véronique, Marchal Jean-Yves et Piton Florence (eds.), 1990. Dynamiques des systèmes agraires : la dimension économique, Paris, ORSTOM,Coll. Colloques et séminaires.Chiffoleau Y., 2008. « Les circuits courts de commercialisation en agriculture : diversité et enjeux pour ledéveloppement durable ». In : Maréchal G. (Coord.) (2008). Les circuits couts alimentaires. Bien manger dansles territoires, Dijon, Educagri éditions, p. 21-30.Egg J. et Herrera J., 1998. Echanges transfrontaliers et intégration régionale, Autrepart, n° 6, IRD, 210 p.Frayne B., 2010. « Pathways of food : mobility and food transfers in Southern African cities », InternationalDevelopment Planning Review, vol. 32, n° 3-4, p. 291-310.Fromageot A., 2005. « Dépasser l’enclavement : le maraîchage des savanes et l’approvisionnement d’Abidjan »,Espace, populations, sociétés, p. 83-98.Goossens F., Minten Bart, Tollens E., 1994. Nourrir Kinshasa. L’approvisionnement local d’une métropole africaine,Paris, L’Harmattan, 397 p.Janin P., 2008. « Le soleil des indépendances (alimentaires) » ou la mise en scène de la lutte contre la faim au Maliet au Sénégal », , dans Janin P. et Giblin B., 2008. (dir.), Les enjeux de la crise alimentaire mondiale, Paris, LaDécouverte, Hérodote, n° 131, p. 92-117Nally D., 2011. « The biopolitics of food provisioning », Transactions of the Institute of British Geographers, vol. 36, n°1, p. 37-53.Padilla M., Bencharif A. 2001. « Approvisionnement alimentaire des villes : concepts et méthodes d’analyse desfilières et marchés », dans Padilla M., Ben Saïd T., Hassainya J., Le Grusse P. (dir.). Les filières et marchés du laitet dérivés en Méditerranée : état des lieux, problématique et méthodologie pour la recherche, Montpellier, CIHEAM,Options Méditerranéennes, Série B. Etudes et Recherches, n° 32, p. 262-279,Tawodzera G., 2013. « Rural-Urban Transfers and Household Food Security in Harare’s Crisis Context », Journal ofFood & Nutritional Disorder, vol. 2, n° 5, 10 p.Temple L., Ngassam S. et Nkamleu G., 2009. « Filières d’approvisionnement en ignames de Douala et changementstechnologiques ». Economies et sociétés, Développement, croissance et progrès, Presses de l’ISMEA, Paris, AG, n°31, p. 1899-1912.Van der Ploeg J. D., Ye J. and Schneider S., 2012. « Rural development through the construction of new, nested,markets: comparative perspectives from China, Brazil and the European Union », Journal of Peasant Studies, vol.39, n° 1, p. 133-173.Watts M., 1991. « Entitlement or Empowerment? Famine and Starvation in Africa », Review of African PoliticalEconomy, vol. 51, p. 9-26.
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5CALL FOR CONTRIBUTIONS«FOOD SUPPLY BETWEEN RESOURCES AND POWERS»Revue internationale des études du développementN°236 2018-4CoordinationPierre Janin, Geographer, IRD, UMR Développement et sociétés – FranceEric-Joël Fofiri Nzossié, Geographer, Ngaoundéré University – CamerounContextualizationSupply holds a central role to achieve food security. However, it cannot alone guarantee it. Althoughefforts are made to address this question in a comprehensive way – chain or system (AFD, 2015) – it hasoften been narrowed to certain stages (Padilla and Bencharif, 2001), particularly those of marketing andprovisioning in order to meet immediate demand or to make reserves. Yet, the practices and the logicsare plural and the question can be considered in terms of societal and political stakes, from the point ofview of the actors involved, or in terms of power games and power relations (Watts, 1991), whether interms of dependency relations, alliances, arbitrations, or even the identity dimensions of food satisfaction.Security and Sovereignty IssuesFrom the individual to the national territory, food supply tends to be ensured, without always beingguaranteed, given the multiple flaws and constraints it faces. Between fluctuations in volumes, transportand controls or new expectations, supply appears to be a system that requires real skills, good relationalcapital, and considerable adaptability. The fact that the supply networks have been, more or less able tocover the demand for food that has resulted from the rapid growth of cities is noteworthy (Chaléard et al.2002).The studies carried out, based on a rather geographical and economic approach, integrated later someof the neglected nutritional aspects, using various disciplinary prisms. There has been little study of ruralsupplies and while structural adjustment programmes aimed at renewing political priorities (Coussy, 1990)and promote local structures and networks, the States, on the other hand, never stopped to perpetuate the“urban bias” (cheap food policy, local food systems); always betting on a spillover effect of consumerdemand on local production systems (Temple et al. 2009). Today, the relations between producers and
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6consumers are questioned and gradually reconfigured, through the emergence of local, alternative,networks (Chiffoleau, 2008 ; Van der Ploeg et al., 2012).Long neglected, the issue of food supply is back on the agenda of governments when they faceduncertainties over the food supply of urban populations, due to the absence of dedicated policies and thehumanitarian risks for populations displaced in areas suffering from endemic violence.A Diversity of Practices and ModalitiesThe food supply issue can be considered from the angle of the spatial circulation of food resourcesthrough different channels – private, associative, domestic, institutional, commercial. If imports alwaysexpress some form of democracy, equalisations between surplus and deficit areas within short chains(Goossens et al., 1994), or long and institutionalised ones (Fromageot, 2005), are more obscure.Supply is also characterised by non-market, non-monetary exchanges, which are always difficult toevaluate, through some social redistribution mechanisms – between close or distant family units(Tawodzera, 2013), or through the care of needy community members, as in the frame of informalemployment contracts (Frayne, 2010).Three elements are thus at stake: transferring, constructing risk, and pooling resources, in a context ofgrowing inequalities and increasingly selective social and community safety nets. In this regard, foodsupply can be analyzed in terms of individual and collective rights and obligations, but also in terms ofterritorialised, sustainable, public food policy involving more and more private actors.To go further, it is also the nature of the links underlying and organising the systems that needs to beapprehended in social and economic spaces where trust is sometimes lacking. Between the polarizations ofsome urban markets, the exchange rate differentials - linked to customs barriers - (Egg et Herrera, 1998)and the attempts of some governments to control the system, supply can therefore lend itself to analysis interms of networks.A Fundamental Issue at the Heart of Power GamesProducers are increasingly being encouraged, by development institutions, to get involved in organisationssupposedly representing them, group their requests, and answer collectively to calls for tenders.Consumers may seek to secure their supply through their own food production, whereas others play withcomplementarities between markets. As for merchants, their positioning varies significantly depending onthe volumes handled, the nature of contracts, relationships and the operational standards. States, for theirpart, seek to take advantage of their restored influence in the field of development to “regain control”(Janin, 2016) via emergency aid mechanisms (cereal banks, food stamps).Around the supply issue, the questions of the reproduction of social systems and agricultural models aretherefore fundamentally at stake, especially in spatial and temporal configurations where redistribution iscrucial and individual food aspirations are expressed more loudly.As a result, at the crossroads of different disciplines in social sciences, supply can be seen as a force field,affected by social power relations between various actors, with mixed logics and interests. Beyond theexpression of supply and demand, a relationship between needs and capacities, supply is a geopoliticalissue, marked by arrangements, alliances and competition. If these relationships can be modified in somecontexts, particularly in and around cities, they are nevertheless often part of the historical trajectory ofeach socio-spatial system considered.Axes of ProposalsThis Dossier, which will focus on opening up the scales of analysis (from the family group to theinternational one, through exchanges at the national level) and of the geographical areas and contextsconcerned, aims at a better understanding and discussion of:« Make do with what there is »: the regularity of daily food habits
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7Between economic hazards, the breakdown of supply levels and growing inequalities, how are practicesevolving? How are actors redesigning different forms of “eating-together”? How do governments reinvestthis issue in order to come up with new food policies, and how can they support some forms ofterritorialized action that are most often beyond their control? Between local initiatives, individualaspirations and influences of global influences, how are food identities being (re-)built?Political categories of procurementHow do government leaders cope with the recurrent dilemmas of food security? What types ofrelationships are developed between the different key stakeholders in the supply chain – states,merchants, farmers’ organisations, companies – and how do they constitute a power, gaining controlover the people? Does the geopolitics of international markets have an influence nationally andregionally?« Provide at all costs »: emergency situations in the hot seatDevelopment interventions raise fundamental political and ethical questions that require contextualization.Questions are raised about the length of supervisions and reconfigurations, in the short and medium-term,that they induce. But also: how are targeting operations carried out? Who is responsible for the finalstage of distribution/allocation? What effects does the aid have on local supply and production systems?How is the transition from one-off assistance to non-humanitarian food provision? How are the actorsinvolved de-skilled and requalified?Framing / Participation in the Issue n°236 2018-4 – Food SupplyProposals for articles, in French, English or Spanish, present the draft article in approximately 4.000signs including spaces, thus one page or around 500 words.The proposal includes:• The title: maximum 70 characters (with the possibility to add a subtitle);• A summary of the article detailing the research question, the theoretical framework, the field ofstudy, the main results;• Bibliographical references (not compulsory and not included in the sign count).This special issue wishes to favour an interdisciplinary approach from various angles. The authors of allsocial and human sciences are called upon to participate, including but not limited to: sociology,demographics, history, geography, political science, economics, anthropology…The authors are invited to explore the notion from a reading of international, national and trajectories.The setting in context of empirical studies, original corpus, the meeting between a solid theoreticalapproach and a field, are expected.Articles (40.000 signs excluding abstract and references), in French, English or Spanish, can directlyaddress some of the issues or themes mentioned above, or through specific case studies.The submitted articles must be original documents. They may however have been the subject of paperspresented at a conference (with proceedings), provided that they are adapted to the format requiredby the Revue internationale des études du développement (see instructions for authors on the researchblog of the IEDES publications: iedespubli.hypotheses.org)Calendar- Proposals shall be submitted before Friday, January 5th 2018, to:o The Revue’s editorial team: revdev@univ-paris1.fro The co-directors of this issue:➢ Pierre Janin : pierre.janin@ird.fr➢ Eric Joël Fofiri Nzossié: fofiri_eric@yahoo.fr
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8- The authors pre-selected by the coordinators and the editorial board will be notified by theRevue the week of January 15th, 2018.- The first versions of the articles, in accordance with the instructions given to the authors of theRevue, will be sent by the authors to the three e-mail addresses mentioned above, by Friday,February 16th, 2018.- The evaluation process will last a few months - each article - anonymous - will be submitted toa double blind reading by external peer reviews by field experts: the final summary of thisthematic issue will be published on Tuesday, July 10th 2018.- Publication: the release of this issue n°236, 2018-4, is scheduled for the end of November2018.Bibliographic ReferencesAFD, 2015. Les profondes mutations des consommations alimentaires en Afrique, Question de développement, Synthèses des étudeset recherches de l’AFD, juin 2015, 4 p.Chaléard J.-L., Moustier P. et Leplaideur A., 2002. « L’approvisionnement vivrier des villes en Guinée : entre fragilité etdynamisme », Autrepart, n° 23, p. 5-23.Coussy J., 1990. « Politiques agro-alimentaires et programmes d’ajustement structurel en Afrique subsaharienne », p. 13-37, in :Blanc-Pamard Chantal, Bonefond Philippe, Couty Philippe, Lassailly-Jacob Véronique, Marchal Jean-Yves et Piton Florence(eds.), 1990. Dynamiques des systèmes agraires : la dimension économique, Paris, ORSTOM, Coll. Colloques et séminaires.Chiffoleau Y., 2008. « Les circuits courts de commercialisation en agriculture : diversité et enjeux pour le développementdurable ». In : Maréchal G. (Coord.) (2008). Les circuits couts alimentaires. Bien manger dans les territoires, Dijon, Educagriéditions, p. 21-30.Egg J. et Herrera J., 1998. Echanges transfrontaliers et intégration régionale, Autrepart, n° 6, IRD, 210 p.Frayne B., 2010. « Pathways of food : mobility and food transfers in Southern African cities », International Development PlanningReview, vol. 32, n° 3-4, p. 291-310.Fromageot A., 2005. « Dépasser l’enclavement : le maraîchage des savanes et l’approvisionnement d’Abidjan », Espace,populations, sociétés, p. 83-98.Goossens F., Minten Bart, Tollens E., 1994. Nourrir Kinshasa. L’approvisionnement local d’une métropole africaine, Paris,L’Harmattan, 397 p.Janin P., 2008. « Le soleil des indépendances (alimentaires) » ou la mise en scène de la lutte contre la faim au Mali et au Sénégal», , dans Janin P. et Giblin B., 2008. (dir.), Les enjeux de la crise alimentaire mondiale, Paris, La Découverte, Hérodote, n° 131,p. 92-117Nally D., 2011. « The biopolitics of food provisioning », Transactions of the Institute of British Geographers, vol. 36, n° 1, p. 37-53.Padilla M., Bencharif A. 2001. « Approvisionnement alimentaire des villes : concepts et méthodes d’analyse des filières etmarchés », dans Padilla M., Ben Saïd T., Hassainya J., Le Grusse P. (dir.). Les filières et marchés du lait et dérivés enMéditerranée : état des lieux, problématique et méthodologie pour la recherche, Montpellier, CIHEAM, OptionsMéditerranéennes, Série B. Etudes et Recherches, n° 32, p. 262-279,Tawodzera G., 2013. « Rural-Urban Transfers and Household Food Security in Harare’s Crisis Context », Journal of Food &Nutritional Disorder, vol. 2, n° 5, 10 p.Temple L., Ngassam S. et Nkamleu G., 2009. « Filières d’approvisionnement en ignames de Douala et changementstechnologiques ». Economies et sociétés, Développement, croissance et progrès, Presses de l’ISMEA, Paris, AG, n° 31, p. 1899-1912.Van der Ploeg J. D., Ye J. and Schneider S., 2012. « Rural development through the construction of new, nested, markets:comparative perspectives from China, Brazil and the European Union », Journal of Peasant Studies, vol. 39, n° 1, p. 133-173.Watts M., 1991. « Entitlement or Empowerment? Famine and Starvation in Africa », Review of African Political Economy, vol. 51, p.9-26.


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